La région de Hadrut (République d'Artsakh)

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La région de Hadrut ( azerbaïdjanais : Hadrut rayonu , arménien : Հադրութի շրջան ) est une unité administrative au sein de la République non reconnue d' Artsakh et de l'ancienne région autonome du Haut-Karabakh de l'ancienne RSS d'Azerbaïdjan avec la majorité absolue de la population arménienne. Il a été formé le 8 août 1930 sous le nom de district de Dizak. Le 17 septembre 1939, elle est rebaptisée région de Hadrut. Depuis 1933, le journal régional "Koltntesakan" ( arménien : ոլտնտեսական ) est publié, depuis 1962, la rédaction locale des émissions de radio fonctionne.
Avec le début du conflit du Karabakh, des affrontements interethniques ont eu lieu dans la région de Hadrut.
En mai-juin 1991, 14 villages arméniens du sud de la région ont été déportés. Il s'agissait d'un nettoyage ethnique à grande échelle mené avec la participation d'officiers OMON du ministère de l'intérieur de la RSS d'Azerbaïdjan, des troupes internes du ministère de l'intérieur de l'URSS et de l'armée soviétique. Cela s'appelait "Opération Anneau". D'abord, les villages ont été encerclés par les employés de ces structures, puis des contrôles des maisons ont été effectués accompagnés de vols, d'intimidations et de coups, puis les gens ont été contraints de signer des déclarations sur leur volonté volontaire de quitter leurs lieux de résidence permanente. Ensuite, la population masculine a été chassée vers des camps de déportation. Leurs familles ont également laissé leurs maisons derrière eux. Les réfugiés ont inondé le centre régional de Hadrut et d'autres villes et villages de NKAO et de la RSS d'Arménie.
Avec la déclaration d'indépendance de la République du Haut-Karabakh après un référendum le 2 septembre 1991, la région de Hadrut est devenue une partie de la République non reconnue d'Artsakh (NKR), bien que le sud soit resté sous contrôle azerbaïdjanais. La situation a changé en août 1993, lorsque pendant la première guerre du Karabakh, non seulement tout le territoire de la région a été complètement libéré, mais les troupes de l'Azerbaïdjan déjà indépendant ont également quitté les régions voisines de Lachin, Kubatly, Jebrail et une partie de Fizuli. Après la signature de l'accord de paix de Bichkek, l'ancienne région de Jebrail et une partie de la région de Fizuli ont été transférées à l'administration de la région de Hadrut. La ville de Jabrayil est devenue une ville militaire appelée Mekhakavan (en arménien : Մեխակավան), et la ville de Fizuli a retrouvé son ancien nom pré-Karyagino : Varanda (en arménien : Վարանդա). Ainsi, la région de Hadrut s'étendait jusqu'au bord de l'Araxe et devenait limitrophe de l'Iran. Le village d'Arachamukh (arménien : ֱռաջամուղ) a été construit au sud de Mekhakavan aux dépens de la diaspora arménienne.
À l'automne 2020, pendant la Seconde Guerre du Karabakh, l'Azerbaïdjan, après avoir obtenu le soutien militaire global de la Turquie, qui lui a fourni toutes sortes d'équipements militaires, des unités d'élite des forces spéciales, des généraux pour diriger les opérations, des détachements de mercenaires terroristes de Syrie, La Libye et le Pakistan, ont développé une offensive à grande échelle, ont pris le contrôle de tout le territoire de la région de Hadrut et d'un certain nombre de territoires adjacents.

Seulement dans le nord-est de la région, la résistance de la résistance arménienne est restée, la soi-disant "enclave de Khtsaberd": les villages de Khtsaberd (Chaylaqqala), Hin Tager (Kohne Taglar), Spitakashen, Arpagetik et un certain nombre de territoires adjacents . Après la signature de l'accord de cessez-le-feu le 9 novembre 2020 et le retrait des troupes de la République d'Artsakh de la région de Lachin, ce bastion arménien serait pratiquement encerclé par les Azerbaïdjanais (à l'exception d'une mince bande de terre à l'est versant de la crête du Karabakh). Mais le 12 novembre, les militaires azéris, violant l'accord de cessez-le-feu, ont tenté de s'emparer de l'enclave de Khtsaberd. Le ministère de la Défense du NKR a fait appel aux Casques bleus russes pour obtenir de l'aide. Le 13 novembre, les casques bleus de la Fédération de Russie ont pris le contrôle de cette partie de la région, y compris dans la zone de responsabilité du contingent de maintien de la paix de la Fédération de Russie au Karabakh. Mais bientôt ils ont changé d'avis et ont quitté l'enclave de Khtsaberd. Immédiatement après leur départ, les troupes de la coalition azerbaïdjanaise-turque, disposant d'un avantage militaire colossal, ont encerclé et tué la plupart des défenseurs de l'enclave. Les survivants sont faits prisonniers. Les Azéris les ont qualifiés de "terroristes ayant mené une opération militaire après la signature d'une trêve" et envoyés à Bakou pour des farces judiciaires démonstratives à leur encontre. À ce jour, beaucoup de ces personnes sont toujours en captivité en Azerbaïdjan.