Musée national Brukenthal

Romania / Sibiu / Piața Mare / Large Square, 4
 château, palais, musée, bibliothèque, médiathèque, lieu avec une importance historique, Baroque (architecture) (en), galerie d'art, lieu / site historique, maison / bâtiment historique, patrimoine architectural, 18th century construction (en), 1780s construction (en), tourist attraction (en)

Galerie d'art et bibliothèque Brukenthal
Les collections initiales du baron von Brukenthal, que sont la pinacothèque, le cabinet des estampes, la bibliothèque et la collection numismatique, virent le jour pour l’essentiel entre 1759 et 1774, c'est-à-dire pendant la période où il vécut principalement à Vienne.
Lorsqu’il revint à Sibiu en qualité de gouverneur de la Grande Principauté de Transylvanie (1777-1787), le baron emporta avec lui ses collections, si bien que le calendrier de Hochmeister (éditeur et libraire à Sibiu) pour l’année 1790 pouvait, en citant les attraits de la ville, faire état de la pinacothèque du baron, laquelle comprenait 800 tableaux et était disposée dans 13 salles du palais Brukenthal. Au fil du temps, les collections s’enrichirent, à la fois par des acquisitions nouvelles et par des dons. Les objets de la Galerie d’Art nationale se trouvent exposés aux premier et deuxième étages du palais Brukenthal. Le palais abrite par ailleurs le Cabinet d’Estampes et la Bibliothèque Brukenthal, qui possède à l’heure actuelle quelque 300 000 unités (manuscrits, incunables, livres rares étrangers, livres roumains anciens, littérature transylvanienne, livres courants et revues spécialisées).

La Galerie d’Art nationale
La collection de peinture européenne comprend environ 1200 œuvres représentatives des principales écoles de peinture européennes du XVe au XVIIIe siècle : flamande et hollandaise (avec des tableaux de Marinus van Reymerswaele, Frans Floris de Vriendt, Rubens, Anton van Dyck, Frans Snyders, Jan Fyt, Hendrik ter Brugghen, Adriaen van der Venne, Jan Gerritsz van Bronkhorst), allemande et autrichienne (Lucas Cranach l’Ancien, Schwab von Wertinger, Christoph Pauditz, Anton Faistenberger, Hans von Aachen, Peter Strudel, Frans C. Sambach, Johann H. Schönfeld, Georg Hinz, Franz W. Tamm, Maximilian Pfeiler), italienne (Alessandro Botticelli, Tullio Lombardo, Tiziano Vecellio, Paris Bordone, Sebastiano Ricci, Alessandro Magnasco), espagnole et française. Les objets actuellement exposés permettent en quelque sorte au visiteur d’embrasser du regard et de comparer entre eux tous les principaux courants et styles depuis la Renaissance jusqu’au Rococo.

Le Cabinet d’estampes
Le fonds initial était constitué de gravures européennes du XVIe au XVIIIe siècle. Le baron Samuel von Brukenthal se mit à collectionner des estampes lors de son séjour à Vienne, les premiers documents attestant de l’acquisition d’estampes datant en effet de la période de 1775 à 1786. L’intérêt du collectionneur se portait en premier lieu vers des gravures produites d’après des modèles de grands maîtres de la Renaissance et du baroque, lui permettant de compléter sa collection de peinture européenne. Le fonds du cabinet d’estampes comprend près de 1 000 gravures des écoles allemande, autrichienne, flamande, hollandaise, italienne, française, anglaise et suisse. Par ailleurs, 2 000 autres planches, renfermées dans des albums, illustraient des collections célèbres du XVIIIe, de Paris, Vienne, Dresde, Rome, Düsseldorf et Londres. Parmi les noms importants représentés dans la collection Brukenthal, on trouve Albrecht Dürer, Jan Saenredam, Jacques Callot, Giambattista Piranesi, Giovanni Battista Tiepolo, etc.
Il convient de mentionner aussi la collection de graphisme transylvanien, qui réunit plus de 3 000 dessins, aquarelles et gravures, et constitue une importante source documentaire sur la Transylvanie des XVIIIe et XIXe siècles. Enfin, des œuvres d’artistes roumains (Theodor Aman, Stefan Luchian, Theodor Pallady, Gheorghe Petrascu, Nicolae Tonitza), acquises dans la seconde moitié du XXe siècle, sont venues compléter la collection.

La Bibliothèque Brukenthal
À la collection de livres réunie par le baron Brukenthal (15.972 volumes) se sont ajoutées, au fil des années, d’autres collections, parmi lesquelles: la bibliothèque de la Chapelle, incorporée en 1879, dont la fondation remonte au XIVe siècle, et qui comprend la bibliothèque du couvent des dominicains ainsi que celle de quelques patriciens de Sibiu. Ces regroupements ont permis de porter le nombre des incunables de 76 à 356. Plus tard encore, la bibliothèque a absorbé également le fonds de livres du chapitre évangélique, de l’Académie de droit, ainsi qu’une série de dons de la part de particuliers et d’institutions scientifiques de Roumanie ou d’autres pays.
Le nombre total de volumes atteint environ 280 000, dont 442 sont des incunables, groupés dans 382 volumes.
La bibliothèque comprend environ 30 000 livres rares des siècles XVIe à XVIIIe, parmi lesquels un grand nombre de livres illustrés de gravures de grande valeur, et produits par les imprimeries les plus en vue d’Europe ou appartenant aux plus grands éditeurs de leur époque.
Pour le XVIIIe siècle, le collectionneur manifeste une prédilection pour les livres illustrés, généralement de petite dimension, plus particulièrement ceux d’éditeurs et de graveurs français. Il y a lieu de citer aussi 1 500 livres roumains rares et une riche collection de livres transylvaniens (collection nommée Transilvanica). Parmi les manuscrits, mérite mention en particulier le célèbre Bréviaire Brukenthal (acquis en 1786 à Vienne), crée aux Pays-Bas au début du XVIe siècle, sur parchemin, en minuscules gothiques, illustré de miniatures attribuées à Simon Bening (1483 - 1561) et Geeraert Hornebaut (1465 - 1540).
Villes proches:
Coordonnées :   45°47'46"N   24°9'0"E