Île aux Oies (Saint-Antoine-de-l'Isle-aux-Grues)

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Sise dans le fleuve Saint-Laurent à l'extrémité nord-est de l'archipel de L'Isle-aux-Grues et à 4,5 km au large de L'Islet-sur-Mer, sur la Côte-du-Sud, cette île, longue de près de 5 km et large de 1 km, est en fait composée de deux îles réunies par une langue de terre sujette aux inondations que provoquent parfois les hautes marées du fleuve. Une batture s'étend sur plus de 7 km au sud-ouest de l'île aux Oies, reliant cette dernière à sa voisine, l'île aux Grues. Vers le milieu du XVIe siècle, ces deux îles, n'en faisant qu'une selon certaines cartes, étaient appelées Île du Sud. Plus tard, le 20 octobre 1633, le père Paul Le Jeune, jésuite explorant la Côte-du-Sud, écrit : «nous quittasmes cette île [vraisemblablement l'île aux Grues] pour entrer dans une autre appelée Cachibasiouachgate. Nous la pourrions nommer l'Isle aux Oies blanches, car j'en vis plus de mille dans une bande». Elle doit donc son nom à la multitude d'oies qu'on y trouve lors des périodes migratoires. Grand amateur de chasse, Charles Huault de Montmagny (vers 1583-1653), premier gouverneur en titre de la Nouvelle-France (1636-1648), l'acquiert en 1646, ainsi que l'île aux Grues et la seigneurie de la Rivière-du-Sud. Jean-Jacques Moyen, sieur des Granges, achète l'île en 1654, s'y installe et y meurt assassiné par les Iroquois dès l'année suivante. Le seigneur de la Rivière-du-Sud, Louis Couillard, récupère l'île et, en 1668, en cède une partie à son gendre, Paul Dupuy. Trois ans plus tard, l'île est divisée. La partie ouest, appelée à l'époque Petite île aux Oies, devient l'unique propriété de Pierre Bécart de Granville, seigneur de l'Île-aux-Grues. Dupuy conserve la partie est, alors dénommée Grande île aux Oies, et la vend, en 1713, aux Augustines de l'Hôtel-Dieu de Québec. Plus tard, les religieuses la baptisent Île Marie, du nom d'un petit bateau amenant à Québec les denrées alimentaires produites dans leur seigneurie insulaire. Petite et Grande île aux Oies ne seront à nouveau réunies, entre les mains des Augustines, qu'en 1875. L'île aux Oies deviendra, en 1964, la propriété du Club Saint-Laurent puis, vers 1975, celle du Domaine de l'Île aux Oies, tous deux clubs privés de chasse. Pour la désigner, on relève de nombreuses variantes de sources écrites et orales, notamment Île Sainte-Marie; La Bécard; Île Hôpital; Île des Prairies; Île des Joncs; Île des Brousses.
www.toponymie.gouv.qc.ca/CT/toposweb/fiche.aspx?no_seq=...
grandquebec.com/chaudiere-appalaches/ile-aux-oies
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Coordonnées :   47°8'22"N   70°28'2"W
Cet article a été modifié il y a 14 ans