Mine de nickel

New Caledonia / Sud / Thio /
 mine, nickel (mine/transformation)
 Télécharger une photo

mine de Thio, du groupe Eramet
www.sln.nc

En activité depuis 1880, le centre minier de Thio (près de 200 salariés et autant d’emplois indirects et induits) a su, tout au long de son histoire, aller chercher plus loin et à des teneurs toujours plus basses, les minerais valorisables. Ses spécificités : une installation appelée « tritout » qui trie le minerai pour en éliminer les stériles, et le grand et unique téléphérique de la Nouvelle-Calédonie au Camp des Sapins qui descend le minerai (éloigné du bord de mer).
L’avenir de Thio passe par des minerais très particuliers qui permettront d’alimenter, et la pyrométallurgie et l’hydrométallurgie, ainsi que de valoriser des gisements de plus en plus pauvres.

C’est à Thio, en 1875, que fut extrait le premier minerai nickélifère de Nouvelle-Calédonie et du monde et qu’est donc née l’industrie mondiale du nickel.

C’est aussi à Thio que nait, en 1880, la Société Le Nickel qui la considère comme son cœur historique. Deux fonderies y ont été exploitées à Ouroué (1889 – 1891) puis à Thio Mission (1912 – 1930) et le siège de la SLN y a même été installé de 1921 à 1923. A cette époque, Thio dispose d’un port pour les grands voiliers et de trains de transport de minerai ou de passagers. Les pionniers y « cueillent » un minerai d’une teneur de plus de 10% (!), un chiffre qui a depuis considérablement baissé. Après l’exploitation classique des minerais verts affleurant, les mineurs ont conquis des secteurs plus complexes : Dothio, Bornets, Plateau, Ningua, Camp des Sapins… A Thio, les noms des mines évoquent ces hommes qui se sont transmis, au fil des générations, les savoir-faire de l’extraction. Par deux fois, l’activité minière a dû être réduite en raison de la chute des prix sur le marché mondial.
Dans les années 60, l’adaptation par les ingénieurs et les techniciens de la SLN, de la technique du sondage carotté à la reconnaissance des gisements de nickel a permis la découverte de gisements importants dont certains, sous de fortes épaisseurs de latérites. Un musée de la mine à Thio permet de se plonger dans ce passé.
Villes proches:
Coordonnées :   21°37'0"S   166°11'2"E
Cet article a été modifié il y a 8 ans