Palais de Justice (Poitiers (centre-ville))
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château, palais, autorité de la justice, tribunal, lieu touristique, intéressant, Monument classé
Avec la tour Maubergeon et la grande salle, le palais de Poitiers est aujourd’hui l’un des plus remarquables ensembles d’architecture civile du Moyen Age en France.
Dans cette partie la plus élevée de la ville, le pouvoir politique est présent depuis une haute époque : le terme de Maubergeon évoque en effet le nom du tribunal mérovingien, le « mall-berg ».
Le palais est accolé à la face interne du rempart du IVe siècle qui présente des vestiges dans le square situé au sud. Celui-ci, long à l’origine de 2600 m, a une physionomie architecturale très caractéristique : des remplois (colonnes de temples notamment) pour les fondations, puis un petit appareil cubique.
Des époques mérovingienne et carolingienne, il ne subsiste aucun vestige, mais des fouilles ont montré que le palais subit plusieurs modifications.
L’époque romane
Au XIe siècle, un nouveau palais est élevé sur une motte qui est encore parfaitement identifiable par une dénivellation très importante, mais aussi par le tracé circulaire des rues alentour qui matérialise l’emplacement des fossés. Aucun vestige et aucun document ne permettent de savoir quelle était alors la physionomie du bâtiment qui n’était pourtant rien moins que la résidence du comte de Poitou-duc d’Aquitaine.
Au XIIe siècle, le comte Guillaume VII fait élever la première tour Maubergeon. A n’en point douter, il s’agit d’un donjon qui matérialise l’emplacement du siège du pouvoir et illustre symboliquement la puissance du grand féodal.
Il n’en subsiste aujourd’hui que quelques vestiges situés au cœur de la tour actuelle. Vers 1200, comme semble l’indiquer les fouilles déjà évoquées, les Plantagenêt entreprennent la construction de la grande salle, dite « des Pas Perdus » qui est aujourd’hui l’un des seuls exemples de ce type en France. Cette aula, c’est-à-dire la salle officielle du palais, a des dimensions impressionnantes : 50m en nord-sud, 16,85m en est-ouest.
Sur les trois murs de cette époque (est, nord, ouest), elle présente une décoration très caractéristique du style gothique angevin (arcatures aveugles, chapiteaux à crochets, masques, bases ornées) que l’on retrouve à la cathédrale Saint-Pierre et dans la nef de l’église Sainte-Radegonde.
Au XIIe siècle, la construction de la grande enceinte de la ville fait perdre au palais toute importance militaire. Dès 1244, on commence à combler les fossés. L’édifice reste résidence princière, mais dès l’époque d’Alphonse de Poitiers (milieu du siècle), il est le siège de l’administration comtale.
Le XIVe siècle
En 1372, Jean de Berry prend possession de son apanage du Poitou. Il fait exécuter au palais des travaux très importants dirigés par Guy de Dammartin.
Vers 1385, la tour Maubergeon est reprise. Le plan retenu (noyau rectangulaire avec quatre tours d’angles circulaires) trouve son origine au donjon de Vincennes. Si la structure générale du bâtiment reste militaire, le côté résidentiel est important puisque l’éclairage est abondamment fourni par de grandes fenêtres. C’est malgré tout la décoration sculptée qui retient l’attention. Les fenêtres sont habilement travaillées. Dans les parties hautes sont placées des statues. Trois ont disparu dont celle de Jean de Berry et de sa jeune épouse Jeanne de Boulogne, identifiables par les armes placées sur les consoles (face sud). Les autres représentent les vassaux du duc. Elles reposent sur des consoles finement ornées de personnages aux vêtements amples.
Intérieurement, la salle principale est d’une grande élégance et ce malgré l’absence de sculpture : les salles des tours présentent des consoles à personnage d’un type voisin de ceux de l’extérieur. Le style de la sculpture évoque le milieu parisien, notamment Vincennes.
Vers 1389-1392, le mur sud de la grande salle est entièrement repris. Il est composé de trois cheminées monumentales surmontées d’une tribune et de grandioses verrières.
L’architecte a trouvé une solution très ingénieuse pour placer les conduits de cheminée : il les a décalé vers l’arrière de manière à pouvoir malgré tout placer des ouvertures sur la totalité du mur. Extérieurement, les conduits qui sont bien entendu fortement saillants donnent une impression de grande puissance au mur pignon. Les cheminées portent une ornementation très soignée avec notamment les anges tenant les écus (armes de Jean de Berry à gauche, de France au centre, de Berry-Boulogne à droite). Les motifs des grandes fenêtres annoncent le style flamboyant. Dans les parties hautes enfin sont placées les statues de Charles VI, Isabeau de Bavière, Jean de Berry (dont la tête a été reprise) et Jeanne de Boulogne. Des appartements privés, aujourd’hui disparus, sont élevés à l’est. De grands artistes en assurent la décoration.
A partir du XVe siècle
Le palais n’est plus une résidence. Siège du Parlement pendant la période du Royaume de Bourges, il devient avant tout centre administratif, fonction qu’il garde jusqu’à la fin de l’Ancien Régime. Il est ensuite (comme de nos jours) palais de justice ; on le dote au siècle dernier de l’accès monumental que nous lui connaissons et il est un peu restauré (charpente, sculpture). Classé monument historique en 1862, il doit être considéré comme l’un des témoignages majeurs de l’art français de la fin du XIVe siècle.
Dans cette partie la plus élevée de la ville, le pouvoir politique est présent depuis une haute époque : le terme de Maubergeon évoque en effet le nom du tribunal mérovingien, le « mall-berg ».
Le palais est accolé à la face interne du rempart du IVe siècle qui présente des vestiges dans le square situé au sud. Celui-ci, long à l’origine de 2600 m, a une physionomie architecturale très caractéristique : des remplois (colonnes de temples notamment) pour les fondations, puis un petit appareil cubique.
Des époques mérovingienne et carolingienne, il ne subsiste aucun vestige, mais des fouilles ont montré que le palais subit plusieurs modifications.
L’époque romane
Au XIe siècle, un nouveau palais est élevé sur une motte qui est encore parfaitement identifiable par une dénivellation très importante, mais aussi par le tracé circulaire des rues alentour qui matérialise l’emplacement des fossés. Aucun vestige et aucun document ne permettent de savoir quelle était alors la physionomie du bâtiment qui n’était pourtant rien moins que la résidence du comte de Poitou-duc d’Aquitaine.
Au XIIe siècle, le comte Guillaume VII fait élever la première tour Maubergeon. A n’en point douter, il s’agit d’un donjon qui matérialise l’emplacement du siège du pouvoir et illustre symboliquement la puissance du grand féodal.
Il n’en subsiste aujourd’hui que quelques vestiges situés au cœur de la tour actuelle. Vers 1200, comme semble l’indiquer les fouilles déjà évoquées, les Plantagenêt entreprennent la construction de la grande salle, dite « des Pas Perdus » qui est aujourd’hui l’un des seuls exemples de ce type en France. Cette aula, c’est-à-dire la salle officielle du palais, a des dimensions impressionnantes : 50m en nord-sud, 16,85m en est-ouest.
Sur les trois murs de cette époque (est, nord, ouest), elle présente une décoration très caractéristique du style gothique angevin (arcatures aveugles, chapiteaux à crochets, masques, bases ornées) que l’on retrouve à la cathédrale Saint-Pierre et dans la nef de l’église Sainte-Radegonde.
Au XIIe siècle, la construction de la grande enceinte de la ville fait perdre au palais toute importance militaire. Dès 1244, on commence à combler les fossés. L’édifice reste résidence princière, mais dès l’époque d’Alphonse de Poitiers (milieu du siècle), il est le siège de l’administration comtale.
Le XIVe siècle
En 1372, Jean de Berry prend possession de son apanage du Poitou. Il fait exécuter au palais des travaux très importants dirigés par Guy de Dammartin.
Vers 1385, la tour Maubergeon est reprise. Le plan retenu (noyau rectangulaire avec quatre tours d’angles circulaires) trouve son origine au donjon de Vincennes. Si la structure générale du bâtiment reste militaire, le côté résidentiel est important puisque l’éclairage est abondamment fourni par de grandes fenêtres. C’est malgré tout la décoration sculptée qui retient l’attention. Les fenêtres sont habilement travaillées. Dans les parties hautes sont placées des statues. Trois ont disparu dont celle de Jean de Berry et de sa jeune épouse Jeanne de Boulogne, identifiables par les armes placées sur les consoles (face sud). Les autres représentent les vassaux du duc. Elles reposent sur des consoles finement ornées de personnages aux vêtements amples.
Intérieurement, la salle principale est d’une grande élégance et ce malgré l’absence de sculpture : les salles des tours présentent des consoles à personnage d’un type voisin de ceux de l’extérieur. Le style de la sculpture évoque le milieu parisien, notamment Vincennes.
Vers 1389-1392, le mur sud de la grande salle est entièrement repris. Il est composé de trois cheminées monumentales surmontées d’une tribune et de grandioses verrières.
L’architecte a trouvé une solution très ingénieuse pour placer les conduits de cheminée : il les a décalé vers l’arrière de manière à pouvoir malgré tout placer des ouvertures sur la totalité du mur. Extérieurement, les conduits qui sont bien entendu fortement saillants donnent une impression de grande puissance au mur pignon. Les cheminées portent une ornementation très soignée avec notamment les anges tenant les écus (armes de Jean de Berry à gauche, de France au centre, de Berry-Boulogne à droite). Les motifs des grandes fenêtres annoncent le style flamboyant. Dans les parties hautes enfin sont placées les statues de Charles VI, Isabeau de Bavière, Jean de Berry (dont la tête a été reprise) et Jeanne de Boulogne. Des appartements privés, aujourd’hui disparus, sont élevés à l’est. De grands artistes en assurent la décoration.
A partir du XVe siècle
Le palais n’est plus une résidence. Siège du Parlement pendant la période du Royaume de Bourges, il devient avant tout centre administratif, fonction qu’il garde jusqu’à la fin de l’Ancien Régime. Il est ensuite (comme de nos jours) palais de justice ; on le dote au siècle dernier de l’accès monumental que nous lui connaissons et il est un peu restauré (charpente, sculpture). Classé monument historique en 1862, il doit être considéré comme l’un des témoignages majeurs de l’art français de la fin du XIVe siècle.
Article dans Wikipedia: http://fr.wikipedia.org/wiki/Palais_de_justice_de_Poitiers
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