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Kiamika

Canada / Quebec / Ferme-Neuve /
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Le territoire de Kiamika est situé au Nord-Ouest du Québec dans la région du Sud-Ouest des Hautes-Laurentides. Cette municipalité de la MRC (Municipalité Régionale de Comté) d'Antoine-Labelle dont le nom originel de cette entité, vers 1835, était « Ferme de la Femme-Rouge », puis « Ferme-Rouge », qui a identifié un bureau de poste entre 1910 et 1954 et qui subsiste dans celui d'un hameau de l'endroit, suscite quelques interprétations. Si l'élément « Ferme » est aisément justifiable, car à l'époque, partout où l'on établissait un grand chantier, on procédait à un important défrichement appelé « Ferme », qui servait d'entrepôt pour le chantier où l'on conservait les provisions pour les hommes et pour les bêtes, il n'en va pas ainsi de « Femme-Rouge ». On a argué par le passé lointain qu'il pouvait s'agir d'une amérindienne aux habits rouges ou de l'épouse du propriétaire de la ferme vers 1870-1872, George Heathen, dont la chevelure était d'un roux flamboyant. En réalité, l'existence d'une nappe d'eau dénommée « Lac Rouge », tout près au Sud-Ouest, paraît être l'explication la plus plausible. Le premier contingent de colons arrive en 1883, date de la fondation de la société de colonisation de Montarville qui prend possession du canton en 1884, où le curé Labelle célèbre la première messe en décembre, et s'établit sur le bord de la rivière Du-Lièvre, à environ 11 km au Sud de Val-Barrette, près de Des-Ruisseaux. La mission de Saint-Gérard-de-Kiamika, souvent appelée Saint-Gérard-de- Montarville, nom du bureau de poste entre 1885 et 1909, date à laquelle il prend son appellation actuelle de Kiamika, ne recevra son statut de paroisse qu'en 1920. Après la proclamation du canton de Kiamika, en 1890, on assiste à l'érection de la municipalité du même nom en 1898. C'est en 1994 que ce territoire sera officiellement connu sous l'appellation de municipalité de Kiamika. La dénomination retenue, celle de la rivière dont le nom figure sur la carte de la province de Québec d'Eugène Taché dressée en 1870 et qui est tributaire de la rivière Du-Lièvre, provient de la langue algonquine « Kickiamika », qui signifie « Abrupt, coupé, jusqu'au-dessous de l'eau », « Kicki », pour « Abrupt », ou « Coupé » et « Amick », « Au- dessous de l'eau », appellation que l'on a parfois interprétée comme un endroit avec des rochers escarpés. La présence d'une pente sous-marine et la profondeur de l'eau au cours plutôt paisible incitent certain à voir dans ce mot plutôt les racines « Kiami », pour « Profond » et de « Ka », pour « Tranquille ». Stanislas Drapeau soutient, en 1863, que le canton de Kiamica (sic) tire son appellation de la rivière, identifiée ainsi sans doute depuis longtemps. Le véritable héros kiamikois demeure sans l'ombre d'un doute le réputé Joseph Montferrand, dit Favre (1802-1864), draveur, homme à la stature imposante et à la force physique extraordinaire, que l'on retrouve parmi les défricheurs et dont les exploits sont encore largement connus. Jos Montferrand, né à l'île de Montréal, a grandi dans le quartier Saint-Laurent. Il partit pour la région de l'Outaouais, une région de l'Ouest du Québec à la frontière de la province de l'Ontario, où il devint draveur vers 1827. À l'époque, le Canada accueillait un fort contingent d'immigrants en provenance d'Irlande, ceux que l'on appelait les « Shiners ». Le mot « Shiners » est une déformation de « Chêneux » que les Canadiens-français utilisaient pour identifier les bûcherons Irlandais qui coupaient des chênes près des berges le long de la rivière Des-Outaouais. Les ouvriers canadiens-français devaient manœuvrer doublement pour trouver du travail face à cette immigration travailleuse et bagarreuse. on attribue à Jos Montferrand, avec le temps, un certain nombre d'exploits dont la véracité apparaît aujourd'hui douteuse. On raconte qu'en 1829, sur le pont De-la-Chaudière à Gatineau, il dut faire face à plusieurs immigrants Irlandais. Montferrand saisit l'un de ses adversaires par les pieds et s'en servit comme massue, avec laquelle il projeta 150 Irlandais dans les bouillons de la rivière Des-Outaouais. S'il est tout à fait plausible qu'une telle altercation soit survenue, le nombre de 150 Irlandais est probablement très exagéré par la légende. On raconte que Jos Montferrand avait l'habitude de marquer son entrée dans une taverne en donnant un coup de talon au plafond. Nombreux furent les tenanciers de la région qui prétendirent posséder la célèbre « Marque » de Jos Montferrand dans leur établissement.

www.kiamika.ca/
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Coordonnées :   46°22'42"N   75°21'25"W
Cet article a été modifié il y a 9 ans