Château de la Closière ou Château Boch

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"Le Château de la Closière
Situation : le château est situé un peu plus bas que la gare de La Louvière-Centre, rue de la Closière, 6.
Lors de la création de la faïencerie Boch, Victor Boch, son directeur s’installa avec sa famille dans les locaux d’une ancienne briqueterie à proximité des maisons ouvrières du « quartier ».
Vu la prospérité fulgurante de son entreprise, Victor Boch décida de changer de lieu d’habitation et confia à l’architecte Joseph Poelart (celui-ci est resté célèbre pour avoir réalisé les plans du Palais de Justice de Bruxelles), le soin de lui bâtir une château aux abords de ses usines. Le château prit le nom de « La Closière » et fut achevé en 1862. Selon les écrits du moment, il s’agissait d’une imposante demeure installée dans un écrin de verdure avec un tracé de parcs à l’anglaise.
Il est quasi impossible de définir le style architectural du château; en effet, plusieurs genres y sont représentés (tudor, néo-gothique, néo-classique, mauresque).
Lors des terrassements exécutés pour la construction du château, on mit à jour des vestiges romains (morceaux de meules de moulins, fragments de poterie).
Des transformations intérieures et extérieures ont considérablement endommagé le remarquable bâtiment.
La Closière fut occupée pendant plusieurs années par la Chambre de Commerce et d’Industrie du Centre; actuellement, c’est le Centre régional de l’Emploi (FOREM) qui s’y est installé."
de: www.lalouviere.be/Front/c2-745/La-Closiere.aspx

"Incontestablement, la plus inédite de toutes les demeures de La Louvière est le château « La Closière », résidence familiale des Boch. Comme les châteaux des grands capitaines d'industries, à l'instar des Boël (voisins immédiats des Boch) ou des Warocqué et des Mabille à Morlanwelz, cette demeure était lovée au centre d'un parc paysager.
Le patron faïencier Victor Boch a fait appel à l'un des plus grands architectes belges d'alors, Joseph Philippe Poelaert (1817-1879), également architecte du Palais de Justice de Bruxelles. Il édifie pour lui une folie néo-Tudor entre 1857 et 1862.
Sa fille, la célèbre peintre Anna Boch en garda un étonnant souvenir : « (...) Mon père fit l'acquisition d'un terrain d'une superficie de 15 hectares sans la moindre végétation. (...) Mon père planta des arbres, traça des chemins et rêva sans doute le château qui sortit effectivement de terre vers l'année 1857 (...). M. Poelaert entraîna mon père dans des travaux énormes où grands nombres d'ouvriers furent occupés à tailler des pierres. Monsieur Poelaert était plus ou moins fou ou malade, de sorte que l'on attendait continuellement ses conseils et ses ordres qui n'arrivaient pas. Mon père était exaspéré et pour finir, il se fit lui-même architecte (...). »
L'entrée principale au nord s'ouvre sur un hall et un escalier monumental néo-gothique. En-dehors de cet espace central et du salon de musique, il ne reste rien des aménagements intérieurs originaux. Brillante musicienne, Anna Boch, la fille du patron faïencier Victor Boch, y disposait d'un salon de musique dont l'acoustique était paraît-il excellente. Victor Boch possédait un bureau à l'arrière où était greffé, comme un bourgeon, un impressionnant jardin d'hiver. A l'étage, outre les chambres, il y avait une pièce noire pour la photographie et une grande salle dite « musée ». Deux des six enfants de Victor Boch, Anna et Eugène, firent une carrière artistique.
Anna, en artiste peintre, femme du monde et mécène, était renommée, Eugène également peintre, dandy et voyageur, fut plus discret. Si Eugène n'exposa qu'à de rarissimes occasions, Anna, par ailleurs cousine d'Octave Maus (1856-1919), participa dès 1886 au cercle «Les XX» fondé par ce dernier. Personnalité importante, Anna Boch collectionnait l'art de son temps. Elle fut la seule personne à acheter une peinture à Vincent Van Gogh de son vivant ("La Vigne Rouge", 1888) et sans doute l'une des rares belges de son temps à avoir acquis des œuvres de Paul Gauguin, Georges Seurat et Paul Signac, qu'elle fréquentait. Anna Boch possédait une appréciable collection de peintures modernes dont l'emblématique "Musique Russe" de James Ensor (1881, Musée royaux des Beaux-arts de Bruxelles). Celle-ci fut dispersée à sa mort, selon ses volontés.
Après sa mise en vente en 1926, le domaine perd son parc et la plupart de ses dépendances. Il a été loti dans sa partie sud et laissé en friche dans sa partie nord. « La Closière » apparaissait comme une impressionnante « folie » romantique néo-Tudor dont on peine aujourd'hui à mesurer le luxe et l'élégance. L'édifice a été lourdement transformé pour y abriter les bureaux de la chambre de commerce et d'industrie. Agrandi ensuite dans les années 1950 par l'architecte Paul Emonts, il accueille actuellement des bureaux du FOREM.
Malgré un état de conservation interpellant, il ne faut donc pas oublier le témoin irremplaçable que représente « La Closière » dans l'histoire de la faïencerie Boch et de l'art belge.
+ Photographies"
dans: www.keramis.be/fr/musee/parcours-urbain/chateau-closier...
Villes proches:
Coordonnées :   50°28'49"N   4°10'36"E
Cet article a été modifié il y a 9 ans