Cité Marché Cachin (Saint-Denis)

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Ensemble de logements HLM, Cité Marcel Cachin

Cité Marcel Cachin

Les archives d’André Lurçat mentionnent un projet intitulé « cité de la digue du Croult » qui prendra son nom définitif sous la forme de « cité Marcel Cachin ».
C’est sur un terrain exigu en bande, le long de la RN 186, que Lurçat insère trois immeubles doubles (6 immeubles au total) après avoir longtemps tergiversé dans les avant-projets sur le nombre de bâtiments. Les avant-projets faisant varier le nombre de logements, la hauteur des élévations et le nombre de bâtiments sont si nombreux qu’il fut difficile d’établir un classement chronologique des différentes phases (certains plans ne sont pas datés).
Le 1er avant-projet daté de 1963 comprenait 120 logements (60 appartements de 2 pièces et 60 appartements de 3 pièces), 12 boutiques et deux parkings souterrains (61 places). Le 2nd avant-projet prévoyait une augmentation du type de logements afin d’élargir l’offre à une configuration familiale plus diversifiée : 36 logements de 2 pièces, 48 logements de 3 pièces et 36 logements de 4 pièces. Le 3e projet propose une légère réduction du nombre de logements sans que la variété typologique ne soit modifiée.
Un projet, plus ancien que les précédents, avait été déposé pour la demande de permis de construire mais il fut débouté le 09 juillet1957 en raison de l’obstruction de la perspective visuelle sur la basilique de Saint-Denis. En effet, le projet de Lurçat venait contrarier un projet paysager en cours appelé « grand axe » proposé par M. Audias (architecte-paysagiste). Toutefois, ce projet était lui-même à l’état d’ébauche et aucune restriction ne pouvait être opposée à Lurçat pour la construction de la cité selon une libre implantation des bâtiments ou des plantations.
Le permis de construire fut accordé le 21 octobre 1965 et la cité mise immédiatement en chantier. Le nombre total de logements fut augmenté avec la surélévation de deux immeubles qui sont passés de R+4 à R+9. Les quatre autres immeubles n’ont pas été modifiés (R+4). Les parkings n’ont pas été réalisés car la construction des fondations a révélé un sol beaucoup plus instable que les sondages ne l’avaient laissé supposer. Les fondations des bâtiments ont du être renforcées (pieux tubés ancrés à 15 m. de profondeur) ce qui a entraîné des coûts de construction plus importants. C’est l’augmentation de ce coût qui a conduit à augmenter le nombre d’étages afin de rentabiliser l’opération. Enfin, les boutiques ne furent pas réalisées non plus.

Dates de construction :
Novembre 1965 : début des travaux
Janvier 1966 : commande d’une surélévation de deux bâtiments pour porter l’ensemble de 120 à 160 logements.
Juin 1967 : fin des travaux.

Description :
160 logements de 3 pièces, répartis dans 3 immeubles doubles (2 immeubles à R + 4 et 1 immeuble à R + 9)
Matériaux : structure? poteaux-poutres en béton, enduit blanc sur l’ensembles des immeubles et orangé pour les cages d’escaliers.