Commune Hussein Dey (Wilaya d'Alger)

Algeria / Algier / Baraqi / Wilaya d'Alger
 municipalité / commune, invisible
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Pourquoi Hussein-Dey ? Ce quartier doit son nom au dernier dey le (28e) d’Alger : le dey Hussein. Il avait installé sa maison de campagne à proximité des plages de la banlieue d’Alger. Sur les rivages de Hussein-Dey avaient échoué en 1541 les navires de la flotte de Charles Quint. Situé en bord de mer, entre le Jardin d’essais, Kouba et Maison- Carrée, Hussein-Dey comptait plusieurs citées dans sa périphérie : Léveilley, Brossette, La Montagne, Bel Air, La Cressonnière, Panorama, Les Eucalyptus, Côte-Blanche, Côte-Rouge, Maia, Hanin… La maison du dey Hussein sera occupée par le général Lamoricière avant de devenir, quelques années plus tard, l’entrepôt central des tabacs (la halle aux tabacs devenue l’école de police). Naissance d’un quartier Le 20 mai 1870, un décret impérial de Napoléon III donnait au quartier de Hussein-Dey le statut de commune autonome, séparé définitivement de Kouba. La mairie y fut installée le 15 octobre 1870. Au recensement de 1886, la population de Hussein-Dey était évaluée à 3 095 habitants. La rue de Constantine (actuellement rue Hassiba-Ben-Bouali) était la principale artère. Les premières usines Au début du XXe siècle, Hussein Dey, 9e arrondissement de la ville d'Alger, était essentiellement à vocation maraîchère. Puis, elle opère un virage à 180° en s’industrialisant : les ateliers Durafour, les établissements Blachère, la minoterie Narbonne (moulin à vapeur). Balade à Hussein-Dey Le quartier du pont appelé également Lafarge, du nom des ciments, était souvent inondé suite aux orages de la fin de l’été. Sur la rue de Constantine, la caserne Helle et juste à côté la halle aux tabacs devenue l’école de police. Il y avait aussi le club de football, OHD, qui s’illustra dans toute l’Afrique du Nord ; le cinéma Le Royal, à côté du café des Anti-Bilieux et Le Moderne, autre salle obscure dans le quartier Saint-Jean. Citons, par ailleurs, la place de la Mairie avec son kiosque à musique. A l’amorce de la rue Victor-Hugo se dressaient les écoles de garçons et de filles. Quant au marché situé au quartier Saint- Jean, il fut transféré dans les années 1950 au rez-de-chaussée du foyer municipal (lieu de résidence des enseignants). A sa place fut aménagé un garage pour les pompiers ainsi qu’une église. Le sport La Société de gymnastique et de tir de Hussein Dey, fondée en 1892, était la doyenne des clubs sportifs locaux (gymnastique, athlétisme, tir, natation et football). L’hippodrome du Caroubier En quittant Hussein-Dey, on se dirige vers le quartier des villas de Nouvel- Ambert. On y trouve la caserne Lemercier et l’hôpital Parnet. Sur le même prolongement se dressent l’hippodrome du Caroubier et l’ancienne gare aérienne d’Alger avec son terrain d’aviation établi sur des terrains sableux de la rive gauche d’El-Harrach. En bordure de mer, le champ de course a remplacé le vaste terrain où se déroula, en 1860, une grande fantasia devant Napoléon III et l’impératrice. Tous les dimanches, les parieurs affluaient d’Alger et ses environs à l’hippodrome du Caroubier. Sabrina L. Email : sabrinal_lesoir@yahoo.fr
Villes proches:
Coordonnées :   36°44'27"N   3°6'29"E

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  • Commentaires sur le lieu : il y a 29 mois f-hafnaoui +2 Hussein-Dey doit son nom au dernier souverain de la Régence d'Alger Le DEY HUSSEIN. Il possédait dans les environs immédiats de son Palais, une maison de plaisance, que l'on peut encore visiter aujourd'hui dans l'ex-entrepôt des tabacs de la S.E.I.T.A devenu tout récemment propriété de l'école de police d'Hussein-Dey. Primitivement le territoire d'Hussein-Dey faisait partie de la Commune de KOUBA. Le 23 Mai 1835, un arrêté gubernatorial créait le centre d'Hussein-Dey et fixait ainsi sa délimitation: 1°)l'Oued Kniss depuis le rivage de la Mer jusqu'à la route de Constantine. 2°)l'Harrach jusqu'à la mer. 3°)Le rivage de la mer entre les 2 Oueds. Ce territoire était donc plus vaste que celui occupé par Hussein-Dey de nos jours. La superficie était de 4.291 ha et on y dénombrait 433 habitants dont 94 européens. Cette section d'Hussein-Dey fut mise sous le contrôle d'un édile de la commune de Kouba, le 1er magistrat de ce centre fut M. GARCIN désigné par décret gubernatorial du 15 Novembre 1839. Cependant l'existence légale de la section Hussein-Déenne ne remonte seulement qu'au 1er janvier 1843 date à laquelle des registres d'Etat-Civil ont été ouverts en faveur de ses résidants. Ce furent les adjoints au Maire de Kouba ou le Maire lui-même qui assurèrent alors les fonctions d'Officier d'Etat-Civil. En 1843, BAIN Charles, en 1844, SABATAULT Charles, du 1er janvier 1845 au 30 juin 1857, SIMON Louis, du 1er juillet 1857 au 30 juin 1860. PAYN Adolphe, tous adjoints au Maire de Kouba. Du 1er juillet 1860 au 30 juin 1863, le Maire de Kouba en personne, M. BUREAU Jacques assura cette charge. Il se fit remplacer à compter du 1er juillet 1863 par son adjoint LETHEULE Mathurin, lequel se fit suppléer à compter du 1er mai 1870 par M. TROTTIER François, alors conseiller municipal de Kouba. Après la publication du décret du 20 mai 1870, érigeant la section d'Hussein-Dey en commune libre autonome, M. le Docteur PAYN, alors adjoint au Maire de Kouba, fut désigné par l'administration, en qualité de Maire provisoire d'Hussein-Dey, à compter du 23 septembre 1870, il céda ensuite sa place à M. TROTTIER le 15 octobre 1870, date de l'installation officielle du Maire et de la 1ère municipalité d'Hussein-Dey. il y a 29 mois f-hafnaoui 0 Hussein-Dey doit son nom au dernier souverain de la Régence d'Alger Le DEY HUSSEIN. Il possédait dans les environs immédiats de son Palais, une maison de plaisance, que l'on peut encore visiter aujourd'hui dans l'ex-entrepôt des tabacs de la S.E.I.T.A devenu tout récemment propriété de l'école de police d'Hussein-Dey. Primitivement le territoire d'Hussein-Dey faisait partie de la Commune de KOUBA. Le 23 Mai 1835, un arrêté gubernatorial créait le centre d'Hussein-Dey et fixait ainsi sa délimitation: 1°)l'Oued Kniss depuis le rivage de la Mer jusqu'à la route de Constantine. 2°)l'Harrach jusqu'à la mer. 3°)Le rivage de la mer entre les 2 Oueds. Ce territoire était donc plus vaste que celui occupé par Hussein-Dey de nos jours. La superficie était de 4.291 ha et on y dénombrait 433 habitants dont 94 européens. Cette section d'Hussein-Dey fut mise sous le contrôle d'un édile de la commune de Kouba, le 1er magistrat de ce centre fut M. GARCIN désigné par décret gubernatorial du 15 Novembre 1839. Cependant l'existence légale de la section Hussein-Déenne ne remonte seulement qu'au 1er janvier 1843 date à laquelle des registres d'Etat-Civil ont été ouverts en faveur de ses résidants. Ce furent les adjoints au Maire de Kouba ou le Maire lui-même qui assurèrent alors les fonctions d'Officier d'Etat-Civil. En 1843, BAIN Charles, en 1844, SABATAULT Charles, du 1er janvier 1845 au 30 juin 1857, SIMON Louis, du 1er juillet 1857 au 30 juin 1860. PAYN Adolphe, tous adjoints au Maire de Kouba. Du 1er juillet 1860 au 30 juin 1863, le Maire de Kouba en personne, M. BUREAU Jacques assura cette charge. Il se fit remplacer à compter du 1er juillet 1863 par son adjoint LETHEULE Mathurin, lequel se fit suppléer à compter du 1er mai 1870 par M. TROTTIER François, alors conseiller municipal de Kouba. Après la publication du décret du 20 mai 1870, érigeant la section d'Hussein-Dey en commune libre autonome, M. le Docteur PAYN, alors adjoint au Maire de Kouba, fut désigné par l'administration, en qualité de Maire provisoire d'Hussein-Dey, à compter du 23 septembre 1870, il céda ensuite sa place à M. TROTTIER le 15 octobre 1870, date de l'installation officielle du Maire et de la 1ère municipalité d'Hussein-Dey. Voici le texte du décret impérial du 20 mai 1870 - VU les pétitions des habitants du village d'HUSSEIN-DEY, demandant leur séparation de la commune de KOUBA et l'érection de leur commune, en commune distincte et de plein exercice. - VU les délibérations du conseil municipal d'ALGER. - VU la délibération du conseil du gouvernement, en date du 13 avril 1870. Avons décréré et décrétons ce qui suit: ARTICLE 1 - La section d'Hussein-Dey est distincte de la commune de Kouba et érigée en commune de plein exercice. ARTICLE 2 - Les limites de la commune sont fixées de la manière suivante : - La commune d'Hussein-Dey conserve les limites de l'ancienne section de même nom, sauf en ce qui concerne la partie qui est voisine de la commune de MAISON-CARREE. De ce côté, la commune aura pour limite le pont viaduc du chemin de fer et les dépendances à partir du pont viaduc jusqu'à, et y compris la maison portant n° 12, la barrière fixée en face de la maison portant le n°12 avant le moulin Saulière et de cette barrière une ligne droite jusqu'à l'Harrach. ARTICLE 3 - Le corps municipal est fixé à 9 membres. ARTICLE 4 - Les arrêtés du préfet d'Alger fixeront les détails d'exécution du présent arrêté en ce qui concerne l'établissement du budget ainsi que le partage à faire entre la commune ancienne et la section érigée en commune nouvelle, des biens et des créances à payer. ARTICLE 5 - Notre Ministre Secrétaire d'Etat au Département de la guerre et le Gouvernement général sont chargés chacun en ce qui le concerne de l'exécution du présent arrêté. Fait au Palais des Tuileries, le 20 Mai 1870. signé : NAPOLÉON III.
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