capendu

Les origines de Capendu
La présence des Gallo-romains est attestée en plusieurs lieux. Des vestiges mis à jour par les labours, et les fouilles, révèlent que, très tôt, des populations se fixèrent sur le territoire de la commune.

Les origines moyenâgeuses du village ne font aucun doute à partir de 1063. En 1063, le lieu où s’établit le village primitif est désigné par le terme " canesuspenso ", autrement dit " chien suspendu ".

A la même époque, le village est aussi appelé " campo-pendut " (1124), " campenduto " (1151), " campendut " (1222). Plus tard, les notaires écrivirent " capendeu " et, plus souvent, " Capendu ".

Au Xème siècle, l’insécurité ambiante expose les paysans à de nombreuses exactions. Juché sur une hauteur, le château de Capendu peut offrir l’abri de sa petite garnison. Le village castral se bâtit alors sur la butte dont la configuration détermine l’organisation spatiale en ovale autour du château. La construction du village se poursuivra ainsi jusqu’au XVIIème siècle :

Les églises de Capendu


L’église du cimetière, celle du vieux village sur la butte et le sanctuaire neuf, construit en 1825, répondent au vocable de Saint-Martin.

Trois autres églises, aujourd’hui disparues, reçurent des fidèles : l’église Saint-Michel, l’église Saint-Etienne de Mairac et l’église de Notre-Dame de Lierre.


CAPENDU ET LE CATHARISME
Comme beaucoup de places fortes de la région du Carcassès (environs de Carcassonne), Capendu reçu de nombreuses fois la visite de corps d'armées durant la Croisade contre les Albigeois. On retrouve la trace du village en 1210 lors d'un soulèvement des habitants de Montlaur contre les envahisseurs venus du nord. Ceux-ci furent pour la plupart exterminés par Simon-de-Montfort, lequel avait pris soin de laisser son épouse dans le château de Capendu (histoire mentionnée notamment dans l'Histoire Albigeoise de Pierre-des-Vaux-de-Cernay, Librairie philosophique J. Vrin, 1951).

Capendu fut l'objet de querelles entre Simon-de-Montfort et l'abbé Guillaume, représentant les intérêts de l'abbaye de Lagrasse. C'est Maître Thédise, évêque d'Agde, qui arbitra ce conflit au profit de l'abbaye.

On retrouve des traces de Raymond de Capendu ainsi que de Pierre-Raymond de Capendu respectivement en 1224 et 1222, traitant avec Amaury-de-Montfort pour récupérer leurs biens. La Croisade les avaient en effet dépossédés, ayant soutenu leur seigneur légitime, le vicomte Trencavel. Raymond de Capendu aurait signé une reconnaissance de dettes en faveur de l'Église Cathare (des testaments ont été rétrouvés dans une marmite cachée dans les ruines d'un bâtiment de la commanderie du Temple de Douzens ; voir L'Histoire des Cathares **, Le Catharisme de Jean Duvernoy, aux éditions Privat, 1992).

Jourdane de Saissac, épouse de Girard de Capendu sera consolée par le parfait Guillaume Pagès vers 1270.