Atoll d'Eniwetok (Site nucléaire US)
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lieu avec une importance historique, atoll (en), nuclear testing area (en)
Eniwetok ou Enewetak (qui rendrait mieux la dénomination en marshallais) est un atoll coralien situé le plus au nord-ouest des îles Marshall en Micronésie, au centre de l’océan Pacifique.
Au XXIe siècle, il est surtout connu comme lieu d'essais nucléaires par les États-Unis dans les années 1950, mais il fut également le théâtre d'âpres combats entre japonais et américains en février 1944.
Ce territoire se compose d’environ 40 îlots totalisant moins de 6 km², entourant un lagon, de 80 km (50 miles) de circonférence.
Peu après la fin de la guerre, alors que la Guerre froide et la course aux armements prenait de la vigueur, l’atoll a été équipé d’un aérodrome moderne et d’une longue piste d’atterrissage et ses habitants ont été évacués, souvent de force.
L’atoll a été l’un des plus utilisés pour les essais nucléaires dans le cadre de la constitution du Pacific Proving Grounds, vaste champ de tir et d’étude d’essais nucléaires nord-américains.
Ce sont 43 essais nucléaires aériens ou souterrains qui ont été faits sur Enewetak de 1948 (opération Sandstone) à 1958, non sans conséquences environnementales et sanitaires.
L’atoll n’a été ni décontaminé, ni dépollué ou nettoyé, dans la mesure de ce qui était techniquement et économiquement possible dans les années 1970, et sera suivi pour très longtemps, un des problèmes étant que ces sites hautement contaminés sont aussi très menacés par la montée des océans induites par le réchauffement climatique, dans une zone où tremblement de terre et tsunamis ne peuvent pas non plus être exclus.
L’atoll d’Ewinetok est de ce point de vue parmi les plus préoccupants; c’est en effet là qu’a été testée la première bombe à hydrogène de 15 mégatonnes, sous le nom de code Ivy Mike dans le cadre de l’opération Ivy, fin 1952.
Il ne faut cependant pas confondre Ivy Mike avec Tsar Bomba qui fut la plus puissante bombe à exploser avec une puissance totale supérieure à 50 mégatonnes.
Cet essai (dont la puissance a largement dépassé celle calculée par les concepteurs de la bombe) incluait l’utilisation de drones.
Des Boeing B-17 Flying Fortress volaient dans le nuage radioactif pour l’étudier et y capter des échantillons.
Ces drones étaient contrôlés par d’autres B-17 à distance de contrôle visuel.
À chaque opération, de 16 à 20 B-17 participaient à l’étude du nuage; la moitié étaient des drones et l’autre moitié des avions de contrôle.
Pour étudier l’expansion du champignon et les zones adjacentes des tirs nucléaires de 1957 et 1958, des fusées libérant un ballon et du matériel d’étude (pour la plupart des Rockoons) ont été utilisées, pour limiter l’irradiation des personnels.
Dans un programme qui sera ensuite nommé «Enewetak Radiological Support Project» (qui sera piloté par le DOE à partir de 1982), l’Agence de défense nucléaire (CND, 1981) avait retenu 5 scénarios possibles pour la dépollution de l’atoll Enewetak.
Le 15 mai 1977, l’armée américaine a eu ordre de commencer à décontaminer les îles.
La version finalement retenue a mis à contribution un important matériel et plus de 4000 militaires américains amenés sur place.
Le gouvernement des États-Unis a décrété que les îles étaient aptes à être réhabitées en 1980.
La population et une partie des anciens militaires impliqués dans les essais nucléaires se sont plaint de séquelles.
Les objectifs de décontamination ont plus spécifiquement visé le retrait et le confinement du plutonium et d’autres éléments radioactifs lourds hautement radioactifs ou à longue période radioactive (demi-vie).
L’évaluation prospective des doses a montré qu’avec le temps, c’est l’ingestion de césium 137 et d’autres produits de fission nucléaire, à partir d’aliments cultivés localement, qui est devenue la première source d’exposition humaine aux contaminants produits par les essais nucléaires.
Liens:
www.ina.fr/video/AFE03006104/bombe-h-sur-l-atoll-d-eniw...
Au XXIe siècle, il est surtout connu comme lieu d'essais nucléaires par les États-Unis dans les années 1950, mais il fut également le théâtre d'âpres combats entre japonais et américains en février 1944.
Ce territoire se compose d’environ 40 îlots totalisant moins de 6 km², entourant un lagon, de 80 km (50 miles) de circonférence.
Peu après la fin de la guerre, alors que la Guerre froide et la course aux armements prenait de la vigueur, l’atoll a été équipé d’un aérodrome moderne et d’une longue piste d’atterrissage et ses habitants ont été évacués, souvent de force.
L’atoll a été l’un des plus utilisés pour les essais nucléaires dans le cadre de la constitution du Pacific Proving Grounds, vaste champ de tir et d’étude d’essais nucléaires nord-américains.
Ce sont 43 essais nucléaires aériens ou souterrains qui ont été faits sur Enewetak de 1948 (opération Sandstone) à 1958, non sans conséquences environnementales et sanitaires.
L’atoll n’a été ni décontaminé, ni dépollué ou nettoyé, dans la mesure de ce qui était techniquement et économiquement possible dans les années 1970, et sera suivi pour très longtemps, un des problèmes étant que ces sites hautement contaminés sont aussi très menacés par la montée des océans induites par le réchauffement climatique, dans une zone où tremblement de terre et tsunamis ne peuvent pas non plus être exclus.
L’atoll d’Ewinetok est de ce point de vue parmi les plus préoccupants; c’est en effet là qu’a été testée la première bombe à hydrogène de 15 mégatonnes, sous le nom de code Ivy Mike dans le cadre de l’opération Ivy, fin 1952.
Il ne faut cependant pas confondre Ivy Mike avec Tsar Bomba qui fut la plus puissante bombe à exploser avec une puissance totale supérieure à 50 mégatonnes.
Cet essai (dont la puissance a largement dépassé celle calculée par les concepteurs de la bombe) incluait l’utilisation de drones.
Des Boeing B-17 Flying Fortress volaient dans le nuage radioactif pour l’étudier et y capter des échantillons.
Ces drones étaient contrôlés par d’autres B-17 à distance de contrôle visuel.
À chaque opération, de 16 à 20 B-17 participaient à l’étude du nuage; la moitié étaient des drones et l’autre moitié des avions de contrôle.
Pour étudier l’expansion du champignon et les zones adjacentes des tirs nucléaires de 1957 et 1958, des fusées libérant un ballon et du matériel d’étude (pour la plupart des Rockoons) ont été utilisées, pour limiter l’irradiation des personnels.
Dans un programme qui sera ensuite nommé «Enewetak Radiological Support Project» (qui sera piloté par le DOE à partir de 1982), l’Agence de défense nucléaire (CND, 1981) avait retenu 5 scénarios possibles pour la dépollution de l’atoll Enewetak.
Le 15 mai 1977, l’armée américaine a eu ordre de commencer à décontaminer les îles.
La version finalement retenue a mis à contribution un important matériel et plus de 4000 militaires américains amenés sur place.
Le gouvernement des États-Unis a décrété que les îles étaient aptes à être réhabitées en 1980.
La population et une partie des anciens militaires impliqués dans les essais nucléaires se sont plaint de séquelles.
Les objectifs de décontamination ont plus spécifiquement visé le retrait et le confinement du plutonium et d’autres éléments radioactifs lourds hautement radioactifs ou à longue période radioactive (demi-vie).
L’évaluation prospective des doses a montré qu’avec le temps, c’est l’ingestion de césium 137 et d’autres produits de fission nucléaire, à partir d’aliments cultivés localement, qui est devenue la première source d’exposition humaine aux contaminants produits par les essais nucléaires.
Liens:
www.ina.fr/video/AFE03006104/bombe-h-sur-l-atoll-d-eniw...
Article dans Wikipedia: http://fr.wikipedia.org/wiki/Eniwetok
Villes proches:
Coordonnées : 11°30'42"N 162°13'6"E
- Seminole crater 18 km
- Atoll de Bikini 325 km
- M4A2 Sherman 1636 km
- Seminole crater 18 km
- Wake (atoll) 987 km