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Iram

Oman / Zhufar / Salalah /
 village, lieu avec une importance historique, site archéologique, couche historique / lieux disparus, archaeology/history education (en)

Ubar est mentionnée dans d’anciens écrits et dans la tradition orale comme un important centre commercial du désert de Rub' al Khali, situé dans la partie sud de la péninsule arabe. On estime qu’elle a existé de 3000 av. J.-C. jusqu’au Ier siècle. La cité disparaît dans le monde moderne et n’est plus évoquée que dans quelques légendes. Le Coran dit qu’Iram fut bâtie par la tribu de ʿĀd, arrière-petits-enfants de Noé. Le Coran dit, c’était alors une ville riche et décadente, dont les habitants, polythéistes, pratiquaient les sciences occultes. Son roi, Shaddad, refusa de prendre en compte les avertissements du prophète Hûd et Allah détruisit la ville en l’enfouissant sous les sables la transformant ainsi en véritable Atlantis des sables. Ils furent détruits par un vent mugissant et furieux. L'histoire de cette ville fut transformée en légende et parvint à la civilisation européenne avec la traduction des Contes des Mille et une nuits.

Selon l'historien Ibn Khaldoun les commentateurs on mal interprétés la sourate " Al Fajr ". Selon Ibn khaldoun aucun commentateurs ni chroniqueurs n'a fais allusion à cette ville pourtant les routes du Yémen son parcourus par les guides l’imagination des commentateurs du Coran s'est exercée à partir de considérations grammaticales: puisque le mot Iram a, pour épithète "celle des piliers" et que imad est pris dans le sens de "colonnes", il s'ensuit qu'Iram ne peut désigner qu'un édifice. En réalité ses fameux "piliers" ne sont que des piquets de tente car rien ne permet de croire qu'il s'agisse d'un édifice déterminé dans une ville donnée.

Plusieurs découvertes récentes ont ressorti Iram du monde du mythe pour celui de l’histoire. La première découverte fut celle de tablettes dans les archives d’Ebla qui mentionnent explicitement le nom d’Iram. La seconde provient de l’étude par des archéologues de photos du golfe Persique prises depuis la navette spatiale Columbia en 1984. Ces photos montrent clairement plusieurs traces de villes détruites tout le long de la route de l'encens entre les années 2800 av. J.-C. et 100. L’une d’entre-elles à l’extrémité est d’Oman dans la province de Dhofar est une ville nommée Ubar, qui est généralement identifiée comme étant Iram.

Au début des années 1980, un groupe de chercheurs s’intéresse à l’histoire d’Ubar. Ils utilisent alors des données provenant des satellites équipés d'un radar à pénétration de sol et le Landsat de la NASA, ainsi que le satellite Spot pour retrouver les anciennes routes chamelières et leurs points de convergence. Des fouilles permettent ensuite de mettre au jour une forteresse servant à protéger la route et surtout un point d’eau sous la forme d’une vaste caverne sous la forteresse. Cette caverne se serait effondrée entre 300 av. J.-C. et 350 av. J.-C., bloquant ainsi l’accès à la source.

En 1992, un archéologue amateur, Nicholas Clapp prétend avoir découvert la ville en utilisant les données de la NASA. Il la situe alors également sur l’un des points d’eau, sur la route de l'encens menant des montagnes Omani jusqu’aux riches cités du Nord. Cette cité aurait été détruite pour moitié dans une gigantesque doline puis abandonnée par ses habitants. Une équipe dirigée par Ranulph Fiennes qui fouillait les ruines du fort de Shis'r datant du XVIe siècle trouve, sous le fort, les restes d'une cité qu'elle pense être Ubar, l’Atlantis des sables (selon l’expression de T. E. Lawrence).
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Cet article a été modifié il y a 10 ans