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Sainte-Adèle

Canada / Quebec / Sainte-Adele /
 ville, tourisme, zone de pêche, town, forêt / bois
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À l’origine, Sainte-Adèle était une « mission », un vaste territoire au nord de la seigneurie des Mille-Îles et de la rivière à Simon. Monseigneur Bourget avait érigé en « mission » le canton d’Abercrombie en septembre 1846. Après la Conquête, les « Townships », donc les cantons, avaient succédé aux seigneuries de l’ancien régime français. À la fin de 1852, l’arrivée du premier curé résident, Éphrem Thérien, donne à Sainte-Adèle son statut de paroisse. En pays de colonisation, c’est l’Église catholique, et non l’État, qui détermine l’organisation du territoire. Sainte-Adèle a donc été, à l’origine, plus qu’une simple paroisse. La mission rejoignait même le lac des Sables. Si le fondateur, Augustin-Norbert Morin, a donné le prénom de sa femme, Adèle Raymond, à cette «mission», plusieurs autres vocables sont apparus. Selon les gares, les bureaux de poste, les chapelles, etc., non sans créer une certaine confusion. Augustin-Norbert Morin, chef Patriote et Premier Ministre Augustin-Norbert Morin est le fondateur de Sainte-Adèle. Il n’en fut cependant ni le maire ni un résident. Ses racines et sa brillante carrière sont ailleurs : il est né le 13 octobre 1803 à Saint-Michel de Bellechasse, et la «fondation» de Sainte-Adèle relève de sa passion d’ouvrir de nouveaux territoires de colonisation. Adèle Raymond, née à Saint-Hyacinthe, conservera son attachement à sa ville natale toute sa vie durant. La mort subite de Morin à Sainte-Adèle même, le 27 juillet 1865, dans la maison qu’il y avait fait construire et qui était devenue en 1861 propriété du docteur Benjamin Lachaîne, son fondé de pouvoir, tient au fait que Morin, épuisé, s’était réfugié chez son ami pour y refaire ses forces. Ses funérailles eurent lieu à Saint-Hyacinthe où son corps, comme celui d’Adèle Raymond, repose dans la crypte de l’église Notre-Dame-du-Rosaire. Quant à la très belle maison de Morin à Sainte-Adèle, elle y est toujours. Morin fut Commissaire des Terres, l’équivalent de ministre donc, 1842-1843. Ses préoccupations face à l’état de l’agriculture au Bas-Canada lui inspirèrent de nombreuses mesures afin de relever le niveau des techniques agricoles et de l’exploitation forestière, entre autres en mettant à la disposition des colons les moulins qu’il fit construire. Voilà l’élan vital que Morin permit à Sainte-Adèle à même les quelque 3800 acres dont il disposait, principalement dans le canton d’Abercrombie. Mais Augustin-Norbert Morin fut tellement plus que cela ! « Peu d’hommes ont vécu plus intensément… les péripéties que connaît notre peuple de 1825 à 1865… Il est sans doute celui qui en a connu le plus grand nombre, en tant que conseiller, lieutenant et ami de Papineau, ensuite de La Fontaine, puis de successeur de celui-ci…. Accédant au poste de premier ministre « conjoint »… de 1851 à 1855, il déploie une activité inlassable…» - Jacques-Yvan Morin, préface du livre de Jean-Marc Paradis : Augustin-Norbert Morin, Septentrion, 2005. C’est à lui que les chefs de la nation confièrent la tâche d’aller à Londres présenter et soutenir les 92 Résolutions, en 1834. La radicalisation subséquente des Patriotes a fait de Morin un chef des rébellions, 1837-1838, à Québec. Contrairement à d’autres patriotes, Morin ne s’enfuit jamais. Il connut la prison. Il se battit par ses écrits innombrables. Il fut député de Bellechasse, de Nicolet, de Saguenay, de Chicoutimi-Tadoussac. Il ne connut qu’une défaite : ici, dans Terrebonne! L’œuvre de sa vie de juriste demeure la rédaction de premier Code civil du Bas-Canada. (Rien à voir avec le Code Morin des assemblées délibérantes qui est du notaire Victor Morin, 1938.) Augustin-Norbert Morin fut le fondateur et premier Doyen de la Faculté de droit de l’université Laval. Puis on le nomma juge. Après tout, n’avait-il pas écrit le Code civil ? Une loi provinciale de 1855 crée un grand nombre de municipalités. Les paroisses avaient eu d’abord un caractère religieux, à l’image du régime seigneurial. En 1855, la Province crée les municipalités à partir de ces structures, mais avec des élus responsables. Le premier maire de Sainte-Adèle fut monsieur Isidore Legault. Dame Hermine Longpré, née à Sainte-Adèle en 1860, nous parle des premiers occupants dans son Mémoire de 1927, à l’occasion du 75e anniversaire de Sainte-Adèle et de l’inauguration de la croix. « Le village à ce temps (1850…) était bien ignorant de tout luxe. À part de l’église, du presbytère et de l’école, onze petites maisons basses: l’hôtelier, Pascal Plessis Bélair. Jérémie Paquette, Isidor Blondin, qui tenait un magasinet. Israël Desjardins, forgeron, père d’Arcade et de Sigefroid, boulanger en ce village. Cyprien et Hormisdas Lafleur, marchands. Odile Lafleur, meublier et contracteur. Élie Miron, marchand et premier chantre à l’église. Magloire Lafleur, tanneur, pêcheur et jardinier. Paschal Longpré, huissier, secrétaire du conseil, des écoles et cultivateur… En 1876, le plus jeune des Brosseau, âgé de onze ans, se noya à Sainte-Adèle… Jusque là, le lac Rond n’avait fait qu’une seule victime connue, Joseph Huot, notre cousin… Ce fut dans les premiers jours de la colonie. … En 1878 vint ensuite le docteur Wilfrid Grignon qui orna l’autre partie du village, acheta trois ou quatre maisons qu’il répara et loua aux premiers touristes ». Ces villageois si peu nombreux n’étaient pas tout Sainte-Adèle bien sûr. Les cultivateurs, les paysans, les draveurs et les travailleurs forestiers disséminés sur un si grand territoire composaient la population réelle. On imagine les premiers sentiments d’appartenance et d’organisation sociale. La Ville de Sainte-Adèle, dans sa forme actuelle, date du retour de Mont-Rolland en 1997. Elle avait toujours fait preuve d’un sens de l’adaptation peu commun. En 1862 Val-David, issu de la partie nord de la paroisse de Sainte-Adèle, se fusionne à la nouvelle municipalité de Sainte-Agathe pour s’en détacher quelques années plus tard. En 1918, rien de moins qu’un coup d’État a amputé Sainte-Adèle de près du quart de son territoire, pour donner naissance à un village de compagnie sous le nom de Mont-Rolland. Notons pour l’instant l’année de ce démembrement. Nous y reviendrons. 1922 verra deux autres changements importants : Val-Morin se détachant de Sainte-Adèle, et le Village de Sainte-Adèle étant créé, un mille carré, distinct de la Paroisse. Le cas n’était pas isolé. Ces villages, beaucoup plus petits que les paroisses dont ils étaient issus, devaient assurer certains services de première nécessité. En 1948, une autre tentative de démembrement: mister Thomson, propriétaire du Chantecler, demande à Québec de créer « The Village of Chantecler », municipalité anglophone distincte du Village de Sainte-Adèle. Claude-Henri Grignon gagnera cette bataille à titre de maire du Village. 1954, création de «Ville de Mont-Gabriel». Neuf habitants... L’intérêt historique de cette aberration tient au fait que Ville de Mont-Gabriel sera annexée par Québec à Mont-Rolland en 1981, qui à son tour, et par choix, reviendra dans Sainte-Adèle en 1997. Cette fusion ne fut pas une annexion. Avec la fusion du Village et de la Paroisse de 1964, Sainte-Adèle a formé une seule ville. Le premier maire fut Lionel Patry. La dénomination «Ville de Sainte-Adèle» tient au choix des élus de relever de la Loi des cités et villes plutôt que du Code municipal. Un bâtisseur de Sainte-Adèle : le docteur Wilfrid Grignon. Né à Saint-Jérôme dans l’Hôtel du Peuple de son père Médard, Wilfrid a 14 ans quand arrive, le 15 mai 1868, le septième curé de Saint-Jérôme au presbytère juste en face de l’hôtel. Ce nouveau curé, un certain Antoine Labelle, a 35 ans, étant né à Sainte-Rose en 1833. Il a fait ses études classiques au séminaire de Sainte-Thérèse. Or le jeune Wilfrid est justement étudiant dans ce même collège. On devine l’amitié et la filiation de pensée qui animeront rapidement le jeune voisin qui deviendra un émule du curé dans son œuvre de colonisation. Toujours «voisins d’en face», Wilfrid deviendra médecin, comme deux de ses jeunes frères d’ailleurs. C’est Antoine Labelle qui rappela le jeune docteur Grignon de Bouctouche, où il avait entrepris la pratique de sa médecine, pour l’installer à Sainte-Adèle en 1878. Médecin des pauvres, le «Gros Docteur» vécut en véritable disciple du curé Labelle. Le vœu de chasteté en moins, car il eut avec sa femme acadienne Eugénie Baker-Ouellette neuf enfants dont huit vécurent. Deux seront médecins, un avocat et le petit dernier sera écrivain sous de nom de Claude-Henri Grignon. Esprit rigoureux, Wilfrid mit sur pied une ferme expérimentale à Sainte-Adèle. Il y mena des recherches sur les races chevalines et sur les vaches laitières. Les médicaments Grignon avaient bonne réputation en médecine vétérinaire. Il écrivit beaucoup. Il était conférencier agricole, ce qui l’amena aux quatre coins du Canada français. Il fut maire de Sainte-Adèle, préfet du grand comté de Terrebonne, commissaire aux permis de boissons du du comté. Il oeuvra à la venue du Train du Nord. Le curé Labelle mourut en janvier 1891. La même année le train arrivait à Sainte-Adèle. Le docteur Grignon, ami proche des Rolland, joua un rôle déterminant dans la venue des Papiers Rolland à Sainte-Adèle. Le docteur fut un grand précurseur. Premier maire à payer (de sa poche) de la publicité dans les grands journaux pour vanter les beautés de son village; premier à faire construire des maisons pour les villégiateurs, dont son grand ami Henri Bourassa, premier touriste sans doute. Bourassa se maria à Sainte-Adèle en 1904. Le servant de messe avait 10 ans. Il s’appelait Eugène-Henri… La maison de campagne que Bourassa louait du docteur existe encore, face à l’École Hôtelière, tout près de la première église. Car l’église du village fut toujours au même emplacement, Augustin-Norbert Morin en ayant exprimé sa volonté en faisant don du terrain. En 1904 également: la compagnie de téléphone Bell installa, dans la maison du docteur Grignon, le premier central téléphonique au nord de Saint-Jérôme. On comptait 11 abonnés, dont la gare, le curé Contant, la ferme expérimentale, la Rolland, le docteur Goyette, les hôteliers Aubert et Cardinal, les marchands Lacasse, Lajeunesse et Mayer. Les abonnés de Saint-Sauveur et de Piedmont seront reliés au central de Sainte-Adèle en 1905. Situons-le.. Le central se trouvait sur la rue Saint-Hyacinthe, au coin de Morin. Mais, à cette époque, la rue Morin montait à l’église. On l’appelle maintenant Beauchamp. La rue Morin actuelle s’appelait Saint-Hyacinthe. La rue Sainte-Adèle de l’époque s’appelle Lesage, depuis 1927. La rue Laviolette est devenue Richer et l’ancienne rue Lavallée porte le nom de Grignon. On peut regretter que seuls les noms de familles aient été retenus. Et ce pour toutes les rues de tous les villages et villes du Québec. Les progrès que Sainte-Adèle a connus au début du siècle dernier comportent aussi l’aqueduc «privé» que le même Gros Docteur fit construire à ses frais et qui fournissait l’eau courante à une quinzaine d’«abonnés» en haut du village. Suite à la faillite de son père à Saint-Jérôme, en 1877, qui avait tout sacrifié à l’instruction de ses onze enfants, l’aîné, le docteur Wilfrid, à peine diplômé de l’École de médecine Victoria, avait emprunté les sommes nécessaires pour assurer la poursuite des études de médecine de deux de ses jeunes frères. Sa générosité était ne se démentit jamais. Il mourut à Sainte-Adèle le 23 juin 1915. Sainte-Adèle connaît la célébrité. Le plus jeune des neuf enfants du docteur Wilfrid et d’Eugénie Grignon s’appelait Eugène-Henri. Il est né le 8 juillet 1894 à Sainte-Adèle. Il prendra le nom de plume de Claude-Henri dans les années 1920. Son œuvre colossale d’écrivain a marqué notre littérature et continue d’habiter notre imaginaire collectif. En plus de «tuer le prénom de Séraphin» chez nous, il a «déménagé les pays d’en haut», qui étaient au nord de la Louisiane, pour en imposer le nom aux Cantons du Nord, devenus les Pays-d’en-Haut, nom propre composé. Et ce, progressivement à compter des années 1940, par la force de ses Belles histoires des pays d’en haut, à la radio d’un océan à l’autre à compter de 1938. Claude-Henri Grignon, maire du Village de Sainte-Adèle (1941-44 et 1945-50), a porté partout au Canada français les beautés de son cher village. Le succès remarquable du roman original allait connaître des développements alors insoupçonnés par ses nombreuses adaptations pour la radio (1938-1972), le cinéma (1948, 1949 et 2002), le théâtre (les Paysanneries), la bande dessinée (rééditée en 2010) et le merveilleux Village de Séraphin (1967-1997). Claude-Henri Grignon a aimé Sainte-Adèle sans partage et a mis à son service son immense talent de conteur et de romancier. Une part importante de la célébrité de Sainte-Adèle tient à l’actualité toujours présente de son œuvre, 35 ans après sa mort, le 3 avril 1976 dans sa maison de la rue Morin. Un village de compagnie se détache de Sainte-Adèle en 1918. Sainte-Adèle existait tout de même depuis un demi-siècle lorsque Jean Rolland y arriva, le 13 juillet 1902, pour y construire la nouvelle usine de la famille sur la rivière du Nord. L’usine de Saint-Jérôme avait ouvert ses portes en 1882. Le train, nous l’avons dit, était entré en gare à Sainte-Adèle en 1891. Pour cette réalisation les citoyens de Sainte-Adèle avaient consenti de gros sacrifices financiers. C’est ce même docteur Grignon qui était maire quand, dix ans plus tard, les Rolland répondront à son invitation pressante et viendront constater le pouvoir hydraulique exceptionnel de Sainte-Adèle. Le rapport de recherche de Diane Paquin, 1994, intitulé Mont-Rolland un village de compagnie, en témoigne : ami proche de la famille Rolland, le docteur joua un rôle déterminant dans la venue de la papetière à Sainte-Adèle. Pour l’accueillir, Sainte-Adèle consentit à la Rolland, entre autres choses, une exemption de taxes de 25 ans. Un maire un peu spécial… l’histoire s’accélère. Jean Rolland est directeur de l’usine de Sainte-Adèle quand sort la première feuille de papier, le 31 juillet 1904. Il l’est toujours quand le docteur Grignon meurt, le 23 juin 1915. Jean Rolland devient alors maire de Sainte-Adèle en 1916. Dès 1918 Mont-Rolland est créé à même le territoire de Sainte-Adèle, dont le maire est bien Jean Rolland. L’évêché de Montréal bénit tout cela. Il trace d’autorité un immense rectangle qui ira même jusqu’au futur Sommet Bleu. Tout y passe : la gare principale, la rivière du Nord en son parcours le plus rentable, la rivière Doncaster, de nombreux lacs, le tout assorti d’un droit de regard absolu sur ce qui se passera sur ce territoire tant que la Rolland y sera. La compagnie est de plus propriétaire du fond des rivières, avec un droit de puisage d’eau allant jusqu’au lac Masson y inclus, à Sainte-Marguerite. L’exemption de taxes consentie par Sainte-Adèle est bien sûr reconduite par le nouveau village de compagnie. À deux exceptions près, tous les maires de ce village ont été des cadres de la compagnie. Le secrétaire trésorier du «Village» était le plus souvent le comptable de la compagnie… La fermeture de la Rolland, en 1990, devait conduire au retour de Mont-Rolland dans Sainte-Adèle. Ce ne fut pas une annexion mais une fusion libre donnant naissance à une nouvelle ville en 1997. J’eus l’honneur d’être le premier maire de ce Sainte-Adèle nouveau et ancien à la fois… Une longue quête de libération des colons. Les chemins qui marchent, c’était les rivières, avec tous les périls qui guettaient les canotiers. Les Cantons du Nord, et Sainte-Adèle avec eux, ont vécu une pénible transformation qui tient avant tout aux progrès très lents des voies de communication. Les mauvais chemins, quand il y avait des chemins, ont confiné nos ancêtres à leurs lots, à leurs rangs, coupés des centres d’activité économique. Le train allait faire une brèche à un demi-siècle d’isolement. On pouvait enfin écouler ses denrées, (dont cette infâme perlasse, (pearl ash), potasse fabriquée par les colons à partir de cendre de bois et qu’ils devaient porter à Saint-Jérôme dans des conditions inhumaines), et se procurer les produits de première nécessité. Les liens avec la famille, jusque là rarissimes allaient se retisser. La nostalgie des trains de skieurs a son charme, mais, en plus d’apporter ses flots de touristes, le Train du Nord avait brisé les chaînes qui avaient tenu nos ancêtres prisonniers de leurs lots de misère. L’évolution du réseau routier a marqué Sainte-Adèle. Il fut un temps où le tourisme se trouvait à Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson parce que c’est là que passait la route principale vers le Nord. La Route 11, 1933, portée à quatre voies pour devenir la 117, a canalisé une part très importante du tourisme. L’autoroute des Laurentides, 1963, a eu un effet multiplicateur et pervers à la fois : elle a scindé le territoire de Sainte-Adèle, transformant ainsi la réalité sociale et les traditions de vie des habitants. L’autoroute coupait de nombreuses terres agricoles de la Paroisse, brisant ainsi une vie rurale et un paysage champêtre centenaires. La villégiature remplaçait l’agriculture, les grands espaces bucoliques cédaient la place à la forêt sauvage. La séparation administrative du Village et de la Paroisse de 1922 n’avait plus sa raison d’être. La fusion des deux Sainte-Adèle trouve là son explication. Les Pays-d’en-Haut redevenaient une forêt habitée. L’histoire continue. Avec ses paysages, ses quarante lacs, ses quatre rivières – rivières du Nord, Doncaster, Aux Mulets, À Simon - Sainte-Adèle reste fidèle à son image. Berceau du théâtre d’été, des centres d’art, d’événements équestres, artistiques, cinématographiques, gastronomiques ou sportifs, la vie culturelle demeure intense. L’histoire de Sainte-Adèle est aussi celle d’une longue tradition de développement social, médical, touristique et institutionnel harmonieux. L’École hôtelière des Laurentides et l’école Augustin-Norbert-Morin (1963) font honneur à la Ville et à la région. Sainte-Adèle est au centre de la M.R.C. des Pays-d’en-Haut, ainsi nommée suite à la proposition du maire Guy Théorêt, il y a 25 ans, en l’honneur des Belles histoires de Claude-Henri Grignon. De grands hôtels reconnus, des auberges chaleureuses, de bonnes tables dont la renommée dépasse nos frontières ont marqué notre histoire. Huit salles de cinéma à la fine pointe de l’actualité et des techniques du septième art, un théâtre d’été, le regretté Pavillon des arts si cher à feu Pierre Péladeau et à son associé Me Colin Gravenor, tous deux amants de Sainte-Adèle, des galeries d’art, le musée Zénon Alarie, des bars et les spectacles populaires qu’ils présentent accueillent les visiteurs… et les citoyens. Les sentiers, les cinq terrains de golf, les deux centres de ski, trouvent leur apogée dans ce parc linéaire «quatre saisons» qu’est le P’tit Train du Nord qui traverse Sainte-Adèle sur 13 kilomètres magnifiques. Ce même Train du Nord du curé Labelle, chanté par Félix Leclerc : « Dans le train pour Sainte-Adèle... y avait un homme qui voulait débarquer... » Jean-Pierre Ferland a raison de chanter les beautés du village dans Sainte-Adèle P.Q. : « Les arbres ont-ils de quoi mentir… le ciel est-il plus haut qu’ailleurs ? » Combien d’artistes, de communicateurs et d’écrivains, dont l’inconditionnel Claude Jasmin, ont choisi Sainte-Adèle tant pour y situer des oeuvres romanesques que pour y vivre des jours heureux. Les arts ont toujours été présents à Saint-Adèle qui, à n’en pas douter, appartient à notre histoire nationale et à notre imaginaire collectif. On l’aura vite remarqué, cette trop brève «histoire» est avant tout thématique et personnelle. Elle ne cherche pas à se substituer à toute autre approche plus chronologique et le plus fidèle aux temps de notre histoire. Quelques précisions… Sainte-Adèle-en-Haut : jusqu'à la venue des codes postaux, on devait adresser le courrier avec cette mention parce que c’était le nom du bureau de poste du haut du village, coin Morin et Grignon. Ce n’était pas le nom du village lui-même. Il n’était pas nécessaire d’écrire Sainte-Adèle-en-Bas puisque le bureau de poste principal de Sainte-Adèle était en bas. Sainte-Marguerite Station : encore là, c’est le bureau de poste qui porte ce nom. Il est dans Sainte-Adèle, à plusieurs kilomètres de Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson dont la «frontière» avec Sainte-Adèle traverse le lac Lucerne en son plein centre. Cette même ligne de démarcation traversait aussi le fameux Chalet Cochand et le divisait en deux parties égales : l’une dans un village, l’autre chez le voisin. Fait cocasse, quand l’élection municipale avait lieu dans un village, on plaçait le bar du Chalet dans la partie située dans le village voisin, et vice versa, puisqu'il était interdit de vendre de l’alcool les jours d’élections. Sainte-Marguerite Station a une explication historique remontant à cette autre gare dans Sainte-Adèle. La riche famille anglophone Cardy, bâtisseurs du grand hôtel Alpine-Inn et du premier terrain de golf à cet endroit, a donné le nom de leur fille Margret à la station.

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