Parc National du Badiar

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Il y avait trois frère qui étaient venus s'installer dans l'arrière pays du Fouta Djalon, il ya fort longtemps, juste après la chute de l'empire du Mali. Ces trois voyageurs sont à l'origine de cette richesse ethnique, très attachée à son terroir, que forment les Badiarankés, les Bassaris et les Coniaguis. Plus tard, arrivèrent les pasteurs Peuls et les Fouta-Koundas.

Le premier des trois frères, fatigué, s'arrêta dans la N'Dama. Ce grand espace naturel conserve des paysages très divers comme des bowé, des mares, des plaines, des savanes et des galeries forestières.Sa végétation offre une grande diversité en essences préciseuses comme le Daniella oliveri, le Pterocarpus erinaceus, le Khaya senegalensis et quelques Prosopis africana.

Les couloirs migratoiresque constituent la rivière de la Koulountou au Nord 'une part, et la Koliba qui longe toute la bordure ouest de la forêt de N'Dama d'autre part, en font une zone de migration importante pour les grands mammifères venant du Sénégal et du Fouta Djalon pendant l'hivernage. La Koliba suit son cours jusqu'en Guinée-Bissau, où elle setermine en estuaire, sous le nom de Rio Corubal. La forêt classée de N'Dama abrite aussi des primates menacés comme les Chimpanzé et le Colobe bai.

Le second des trois frères est allé à Youkounkoun, ancienne préfecture de la région. Le dernier, après avoir dépouillé ses deux frères, vint au pied du Mont Badiar pour y fonder le village de Marou, qui autait été créé en même temps que Labé. Dans ce village Badiaranké, les connaissances et les coutumes de ce peuple se transmettent oralement depuis des siècles.

Dans ce paysage fçonné par les paysans et les pasteurs, les plateaux latéritiques ferreux se succèdent. Un sol fragile constitue ces plateaux qui deviennet sensibles à l'érosion lorsque la couverture végétale disparaît. En 1940, la forêt classée de Badiar Nord avait déjà comme objectif la protection de ces sols. Elle était incluse au Refuge du Niokolo-Koba, alors Réserve de Faune. C'est en 1985 qu'elle a vu sa superficie tripler et est devenue Parc National.

Parmi ces bowé, ces forêts et ces cultures, le Mont Badiar culmine à 500 mètres d'altitude.Ce massif de grès blancs s'est trouvé surélevé par pincement, puis mis en relief par l'érosion. Aux mois d'août et septembre, des cascades surgissent sur les flancs abrupts de sa falaise, ne laissant le reste de l'année que les traces blanches de calcaires de leur ruissellement.

Avec un peu de volonté, vous pourrez vous rendre à pied au sommet, où vous aurez la possibilité de voir les Damans de rochers. Les latrines utilisées par des générations vous aideront à les repérer. Aux heures les plus chaudes, ils se prélassent au soleil et poussent de nombreux cris d'alerte à la moindre perturbation. Las Babouins escaladant les parois abruptes, comme accrochés entre ciel et terre, vous étonneront par leur agilité. Sur la falaise nichent de nombreux rapaces, Aigles, Vautours, Percnoptères, Faucons et Milans. Ils plannent soutenus par les courants ascendants qui montent le long du relief. De nombreux cours d'eau prennent leur source au badiar et abritent des palmeraies et des forêts où humidité constante, ombrage et lianes Landolphia et Saba offrent de véritables oasis de vie.