L'Usine (Saint-Denis)

France / Ile-de-France / Saint-Denis / Avenue du Président Wilson, 379
 centre de conférences, séminaires, Monument classé, maison / bâtiment historique
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La pharmacie centrale de France ; Comptoir français des produits aromatiques (CFPA) ; l’Usine

L’usine de produits pharmaceutiques et chimiques, implantée à Saint-Denis au début des années 1860, appartient alors à l’entreprise Menier, fabricant de produits pharmaceutiques et chocolatier. Les bâtiments sont construits à partir de 1862 par l’architecte Jules Saulnier, également à l’origine de plusieurs édifices de l’usine de chocolat Menier à Noisiel (notamment le moulin). En 1869, l’usine dionysienne est vendue à la Pharmacie centrale de France, fondée en 1852 : plus grande fabrique de produits chimiques, la maison de vente de Saint-Denis est également la plus importante de toute la France. Au début du 20e siècle, 415 personnes étaient employées sur le site de Saint-Denis. Au cours du siècle, d’autres secteurs d’activité voient le jour dont le commerce de bandage (dont les Velpeaus) et d’instruments de chirurgie. Transférée en Ardèche, la Pharmacie centrale quitte le site en 1982 alors repris par le Comptoir français des produits aromatiques (CFPA). Toute activité cesse en 1997.
L’usine conçue par Saulnier couvrait environ 30 000 m2. La fabrication était répartie dans six grands bâtiments, implantés symétriquement autour d’une avenue centrale, et dans différents ateliers et entrepôts accolés au mur d’enceinte. Cinq grands types de fabrication peuvent être distingués sur ce site, celles des produits chimiques dits industriels, des produits chimiques de petite fabrication et alacloides, des produits pharmaceutiques sans sucres, des produits pharmaceutiques avec sucre (confiserie) et des sels de quinine. Des ateliers de mécanique, de menuiserie, des entrepôts et des laboratoires de recherches occupaient également l’espace. Des bâtiments administratifs complétaient cet ensemble. L’architecture des différents bâtiments a été pensée en fonction de leur destination : chaque détail de construction a fait l’objet d’une étude minutieuse et de solutions originales et appropriées. Les ateliers étaient construits en bois et leurs charpentes à assemblage moisé étaient d’une grande qualité esthétique.
Aujourd’hui, il ne subsistent que le bâtiment de direction, le pavillon? du gardien, un atelier, une halle métallique et une cheminée. Haute de 37 mètres, cette dernière est ornée de motifs géométriques en briques polychromes, d’incrustation d’ardoises et d’éléments en pierre de taille. Elle porte la date de 1862 et la lettre M de la famille Menier. A proximité, la halle qui abrite la machine à vapeur a été conservée. Elle présente une charpente en fer forgé. L’atelier constitué de trois nefs témoigne de l’architecture industrielle en bois avec charpente à assemblage moisé. Il servait de pilerie. L’architecture du pavillon du gardien est d’inspiration anglo-normande : il est construit en pierre et brique au rez-de-chaussée et en pans de bois avec remplissage en brique au premier étage. Enfin, le bâtiment de direction, construit en moellons piqués avec des éléments décoratifs en brique vernissée, est percé de fenêtres rectangulaires à linteaux en pierre avec des arcs de décharge en brique ou en moellons. Les couvertures, autrefois en ardoise, sont maintenant en zinc.
Actuellement, le lieu nommé "L’Usine" propose des espaces pour l’organisation d’évènements pouvant accueillir jusqu’à 1200 personnes. Depuis 1994, une partie des bâtiments ainsi que la cheminée sont inscrits à l’Inventaire supplémentaire des monuments historiques.
Date de construction : 1867
Villes proches:
Coordonnées :   48°55'31"N   2°21'20"E
Cet article a été modifié il y a 4 ans